De Varadero

Hier, journée voyage : avion,  taxi puis bus. Ca c’est bien passé. Tout c’est bien coordonné.  Varadero est mieux que nous l’escomptions. La plage n’est presque pas bétonnée, tout au moins dans la partie où nous sommes. Il y a seulement  3 hôtels qui donnent directement sur la plage, et encore sont-ils bien en retrait. La plage fait plus de 10km de longueur, on en connaît donc qu’une petite partie qui garde beaucoup de végétation.  L’eau est belle et passe du bleu clair au bleu foncé au fur et à mesure qu’on regarde vers l’horizon. On a fait une bonne journée baignade et bronzette, en plaignant ceux qui liront ces lignes et qui sont peut-être dans le froid.

La ville est étroite et s’étire sur cette dizaine de kms. 3 rues seulement la parcourent en longueur et puis il y a des dizaines de rues perpendiculaires numérotées de 1 à ?. Nous sommes dans la 41. Nous connaissons de la 30 à la 50 environ. Voilà le décor !

Il nous a semblé que l’ambiance était un peu différente ici : plus festive, plus vacancière, plus décontractée… Nous avons vu une accentuation du tourisme sexuel qui est très visible alors qu’il est en principe interdit. Les têtes grisonnantes avec des cubaines plutôt mignonnes et des têtes blondes avec de séduisants danseurs de salsa… C’est un peu caricatural parce qu’il y en a pour tous les goûts.

Cet état de fait est une des conséquences de la pauvreté. Les gens ont envie de mieux vivre. On a entendu un marchandage, et la fille acceptait « un jour, une nuit ». Un jour de vie à l’européenne pour une nuit. Ca donne à réfléchir ! Le gouvernement se veut répressif : une cubaine doit donner sa carte quand elle accompagne quelqu’un à l’hôtel. C’est autorisé à avoir un compagnon. Mais ça ne doit pas se reproduire avant 2 ans avec un autre partenaire, sinon elle est considérée comme prostituée et c’est la prison pour 3 ans. Alors il y a aussi la clandestinité. Il y a très peu de couples cubains stables à cause de cette recherche de partenaire qui est considérée comme normal ici.