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La vieille mine d'Ouro Preto

17 Mars 2018 , Rédigé par equateuretperou

Nous avons visité une mine à Ouro Preto. Pas très spectaculaire, on ne s’est pas pris pour Indiana John, mais visite très intéressante. C’est une mine qui a définitivement fermé en 1888 avec la fin effective de l’esclavage, et qui a fonctionné depuis 1700 avec la colonisation.

Elle employait des esclaves de petite taille, 1,50m maxi, des enfants aussi mais pas de femmes non pour des raisons humanitaires, mais parce qu’elles pourraient avoir plus de cachettes naturelles pour soustraire de la poudre d’or. A leur arrivée à Bahia, les esclaves étaient triés, les grands costauds pour les plantations de canne à sucre, les petits pour les mines.

Mais parce-que amener des esclaves d’Afrique coûtait cher, les colons pratiquaient la reproduction sur place. Ils sélectionnaient de bonnes reproductrices, des femmes avec un bon bassin et des hommes de petite taille et costauds. Les hommes de grande taille étaient castrés assez sauvagement : on leur écrasait les « coucougnettes » après les avoir bourré de cachaça pour qu’ils ne crient pas trop. Alors donc ils avaient une main d’œuvre adaptée.

Si on a bien compris, le principe de l’extraction est celui-ci. Il consiste à repérer, puis suivre une couche de quartz, au dessus du quartz il y a de la poudre d’or (pas de pépites parce que la pression n’a pas été suffisante), et au dessus encore des minéraux (essentiellement du minerais de fer) et peut-être quelques pierres précieuses.

Les esclaves avancent  donc en suivant le quartz.

Ils ramènent à l’extérieur ce qu’ils ont creusé dans un sac qu’ils portent dans le dos et qui est retenu au front. Les galeries peuvent partir à la verticale, ce qui complique le travail. La durée de vie de travail d’un homme était d’une quinzaine d’années. Ce travail pas mécanisé du tout a tout de même permis de ramasser en moyenne 26kg/jour d’or dans le Minas Gérais sur un siècle et demi. Ce n’est plus devenu rentable après l’abolition. L’extraction s’est faite avec des moyens de plus en plus modernes.

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J
Hello, Louis et Yvette,<br /> C'était vraiment un "art de vivre" ces exploitations! Très intéressant votre compte rendu. Vous comprenez aussi le portugais?. Très bonne suite de voyage. Bien amicalement et bises de nous deux.
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